Prévention sanitaire : L’approche « Une seule santé » préconisée

    La première édition de la Journée mondiale « Une seule santé » au Sénégal, organisée par la Fao, l’Usaid et les autorités nationales, a été célébrée le 3 novembre 2017. Elle vise la sensibilisation des professionnels et du public sur une approche collective entre les différentes disciplines de la santé pour la prévention des maladies animales, humaines et même de l’environnement qui ont une forte corrélation.

    D’après les estimations de l’Oms, 60 % des maladies infectieuses connues sont d’origine animale, de même que 75 % des maladies humaines émergentes. C’est ainsi qu’il urge de créer un cadre de coopération entre les différents corps de métier de la santé (médecine vétérinaire, humaine et environnementale). De ce fait, « One health » ou « Une seule santé » a vu le jour avec une journée mondiale consacrée à ce concept depuis 2016. Au Sénégal, c’est ce 3 novembre qu’elle a été célébrée pour la première fois par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), l’Usaid et la Task force nationale « Une seule santé » logée à la Primature.

    Le Pr Imam Thiam, président du Conseil de l’Ordre des vétérinaires du Sénégal, a indiqué que cette journée a pour objectif de sensibiliser sur l’approche « Une seule santé » par le biais de la collaboration entre les différentes disciplines de la santé humaine, animale et environnementale, aussi bien au niveau institutionnel que de la recherche et de l’enseignement. Le président de l’Ordre des vétérinaires a estimé que pour y parvenir, il faut travailler en synergie dans la prévention, la détection et le contrôle de tout ce qui menace la santé de l’homme, de l’animal et leur environnement. Il a soutenu que les vétérinaires ont toujours veillé sur les maladies communes à l’homme et aux animaux. Car la lutte contre les zoonoses est une préoccupation majeure de la discipline avec la rage qui touche 150 pays et territoires à travers le monde. Les enfants de moins de 15 ans en paient un lourd tribut avec 40 % de personnes mordues par an en Afrique et en Asie, sans oublier la fièvre de la vallée du rift, Ebola, la grippe aviaire, etc.

    Pour le représentant de la Fao au Sénégal, Reda Lebtahi, cette journée permettra d’œuvrer ensemble et de façon intégrée, pour lutter contre les maladies pandémiques émergentes et ré-émergentes, particulièrement les zoonoses. M. Lebtahi a demandé à tous les services intervenant dans la santé publique au Sénégal de travailler en synergie pour prévenir et détecter ces maladies mais aussi riposter. Il a indiqué que sa structure va accompagner le Sénégal dans ce sens. Adjaratou Ndiaye, coordonnatrice de la plateforme nationale « Une seule santé », a fait savoir que le gouvernement a mis en place un haut leadership pour le partage de ladite approche, car conscient qu’il y a beaucoup de défis pour l’amélioration de la santé humaine, animale et environnementale. Elle a avancé que l’approche multisectorielle mise en œuvre par le Sénégal fait de lui l’un des premiers pays à avoir terminé leur évaluation en la matière. La conseillère du Premier ministre en charge de la Santé a ainsi informé que le Sénégal a renforcé la surveillance animale, humaine, biologique et l’équipement de ses laboratoires pour prévenir les maladies d’origine animale.

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