On a échappé au pire. Jeudi 11 octobre, la fusée russe Soyouz qui devait envoyer deux astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS) a eu un problème au décollage. Heureusement, l’Américain Nick Hague et le Russe Alexeï Ovitchinine ont été éjectés et ont pu revenir indemnes sur Terre.
Le précédent vaisseau Soyouz, qui est actuellement arrimé à l’ISS, fait parler de lui depuis fin août. Une fuite a été découverte à bord. Même s’il a été rebouché et ne pose pas de danger en soit, sa nature est problématique: c’est un trou de perceuse. Alors que de folles rumeurs ont circulé sur son origine, la question est surtout de savoir si c’est un problème technique, industriel, ou si c’est une erreur humaine, voire un sabotage.
Suite à cette affaire, la Nasa a tenté de rassurer tandis que son équivalent russe, Roscosmos, n’a pas arrêté de jeter le chaud et le froid à coup de communiqués et de fuites dans la presse. Selon Ria Novosti, citant des sources dans l’industrie spatiale russe, le trou serait dû à une erreur d’un employé qui aurait ensuite tenté de réparer cela avec une « colle spéciale », plutôt que d’en parler à ses supérieurs.
Il faut dire que le programme spatial russe a du plomb dans l’aile depuis quelques années. Entre ce précédent et l’échec du lancement d’aujourd’hui, il y a de bonnes chances que le programme Soyouz soit bloqué au sol le temps que des enquêtes fassent le clair sur ce qu’il se passe dans le spatial russe et sur la sûreté de futurs départs de vaisseaux habités.