ALERTE ! L’ISRA dans une crise financière aiguë

L’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), est dans une situation financière. Selon, l’intersyndicale et à travers leur porte parole Dr Tamsir Mbaye, l’Etat a mis  l’institution dans une situation de précarité sans précédente.

Selon lui, l’institut traverse une situation préoccupante avec une crise financière aiguë provoquée par le non versement de la quatrième tranche du budget de 2017 et l’amputation  d’une bonne partie du budget de 2018, « qui fait que l’ISRA se trouve dans une situation inextricable  qui ne lui permet plus de faire face à ses charges de fonctionnement » dira t’il.

En effet, pour le budget remanié, sur une prévision de 11. 902. 551. 249 fcfa, une baisse de 3. 863. 550. 175 fcfa a été constaté soit au final un budget 2018 arrêté à 8. 039. 001. 074 fcfa.

Cette forte baisse est consécutive au non respect de l’engagement du Maer, à la veille du sit in syndical de janvier, de compenser la perte du Waapp. En outre, la dernière tranche de 2017, 1. 475. 000. 000 fcfa, n’a pas connu de report.

Suite à cette réalité et devant les informations fournies par le Directeur Général, Alioune Fall sur le manque d’effets de ses actions comme celles du MAER, les administrateurs à l’unanimité ont pris l’engagement de prendre les choses en main.

Ainsi, une résolution a été faite et un comité sera mis sur pied pour rencontrer le ministre de l’économie et des finances, Amadou Bâ.

En termes simplifiés, l’argent attendu ne couvrira que le mois de novembre. Risque exceptionnel de ne pas percevoir de salaires jusqu’à fin mars avec la mise à disposition du nouveau budget de 2019.

Pour faire face à cette situation, l’ISRA ne paie que le salaire net. Les charges fiscales et sociales sont suspendues. Toutes choses par ailleurs qui retombent sur les travailleurs, surtout au niveau de la prise en charge médicale.

M. Mbaye a en outre indiqué que leur intersyndicale a saisi les autorités en interne, mais aussi rencontré en audience le ministre de l’Agriculture qui assure la tutelle technique de l’ISRA et qui a pris beaucoup d’engagements qui n’ont pas été respectés.

«  Nous l’avons par la suite relancé par une correspondance épistolaire, malheureusement sa réponse évasive témoigne de son incapacité à prendre en charge les problèmes posés ou une certaine indifférence. Par la suite nous avons décidé d’aller à un niveau supérieur avec une lettre ouverte au Président de la République » a-t-il indiqué.

Selon lui, ce qu’il faut aujourd’hui, c’est de remettre l’ISRA, un institut transversale, à sa place. « On ne devrait même pas être sous la tutelle du ministère de l’agriculture mais sous la tutelle technique d’une institution supra à ses différents domaines de production. Cela impacte donc sur nos capacités à mobiliser les budgets du ministère de l’élevage, de la pêche, ou de l’environnement en terme de recherches stratégiques publics d’accompagnement des producteurs » a t’il laissé entendre pour finir.

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