Combien de temps faut-il pour que le papillomavirus se manifeste ?

De nombreuses personnes sont victimes du cancer du col de l’utérus, de la vulve, de la gorge, du pénis. Ces cancers sont tous causés par un virus : le papillomavirus. C’est un virus de la famille des HPV (virus du papillome humain). Une fois dans l’organisme, il ne se manifeste pas immédiatement.

Avec le temps, il peut entraîner des lésions bénignes que l’on peut résorber. Ce qu’il faut surtout éviter c’est que la papilloma virus n’évolue et se transforme en un cancer. C’est pour cette raison qu’il faut éviter sa prolifération, alors le dépistage et la vaccination précoce s’imposent.

Le papillomavirus : qu’est-ce que c’est ?

Le papillomavirus est encore appelé HPV. Il s’agit de l’acronyme (human papilloma virus) en français papillomavirus humain. C’est un virus qui fait partie de la famille des papillomavirus humains et possède environ 200 génotypes.

Il est présent dans tout le globe. Ces virus sont hyper contagieux et concernent aussi bien les hommes que les femmes. Il infecte la peau ou les muqueuses. Ils peuvent coloniser certaines parties sur la peau, la bouche, la région anale et les organes génitaux externes.

Parmi ces virus certains sont plus cancérigènes que d’autres, c’est pour cette raison qu’on les appelle virus à hauts risques. Il s’agit du HPV 16 et 18, ce sont les tropiques (souches) qui sont responsables des cancers génitaux dont le plus connu est le cancer du col de l’utérus.

D’autres virus par contre sont des virus à bas risques comme le sont le HPV 6 et 11. Ils sont à l’originede la prolifération des verrues externes que l’on nomme encore condylomes xérophytes ou crête de coq. Ce sont des lésions bénignes mais gênantes, sur le plan esthétique, elles sont facilement irritables.

Combien de temps met le papillomavirus avant de se manifester

L’infection au papillomavirus ne se manifeste pas immédiatement. Dans la majorité des cas, l’infection disparaît systématiquement sous l’action de nos défenses humanitaires. Notre organisme au bout de 2 ans peut se débarrasser du virus, on parle de clearance virale négative des tests. Cette hypothèse est valable dans 90 % des cas. Dans les 10% de cas, l’infection persiste dans l’organisme et plusieurs années plus tard, elle peut être à l’origine de nombreuses lésions.

Parmi lesquelles les lésions précancéreuses du col de l’utérus. Cette persistance du virus chez certains individus est due à la consommation de certaines substances comme le tabac. On le sait déjà, la nicotine a un effet négatif sur notre système immunitaire, il contribue à l’affaiblir.

Une fois le papillomavirus est présent dans l’organisme, il évolue lentement d’une infection à papillomavirus jusqu’à l’apparition des lésions précancéreuses. Ces lésions peuvent évoluer jusqu’à un cancer dans des délais qui se situent entre 10 à 20 ans.

Une fois que l’on a contracté le papillomavirus on est aussitôt contagieux. Le papillomavirus qui se trouve dans les régions génitales peut se transmettre lors des rapports sexuels. Même si le rapport sexuel est protégé, il peut toujours y avoir contamination.

Le papillomavirus dans l’organisme est à l’origine des infections sexuellement transmissibles. Ils peuvent être à l’origine des lésions comme les verrues chez l’homme et la femme. Ces verrues qui apparaissent dans les régions des appareils génitaux externes nécessitent une consultation médicale.

Les symptômes du papillomavirus

La vie sexuelle des femmes expose près de 80% d’entre elles au HPV. Dans la majeure partie des cas, le virus va disparaître seul entre 2 à 3 ans grâce à leur système immunitaire. Au-delà de certaines années, la persistance de l’infection au papillomavirus peut entraîner certaines pathologies.

La transmission du papillomavirus se fait en principe à travers les rapports sexuels. Elle peut aussi se faire à travers le linge, des vêtements infectés. Cela est possible en cas de contacts entre une muqueuse saine et une muqueuse infecté pendant un rapport sexuel anal, oral, vaginal.

Chez la femme, les facteurs de risque sont les premiers rapports sexuels précoces. Les rapports sexuels avec plusieurs partenaires en présence d’une infection sexuellement transmissible.Dans la majorité des cas, l’infection à papillomavirus au niveau des tissus n’a pas de symptômes. Le virus se trouve au niveau des muqueuses et ne provoque pas de lésions.

Dans d’autres cas apparaît un papillome (verrue), c’est une lésion située sur la peau ou les muqueuses. Ce sont les tissus qui se trouvent à l’intérieur de certains organes. Il s’agit en fait des tumeurs bénignes qui effleurent la surface de la peau.

Elles sont produites par une augmentation anormale de la taille des papilles, ce sont les petites aspérités qui sont localisées sur la peau ou sur les muqueuses. Ces lésions sont bénignes mais très contagieuses. Leur guérison peut être spontanée.

Elle peut aussi être due aux traitements que l’on applique directement sur la peau (médicaments, laser, cryothérapie). Ces verrues doivent amener les malades à se faire consulter. Le cancer du col de l’utérus provoque de manière générale les symptômes suivants : les saignements anormaux en dehors des menstrues, les pertes vaginales.

Les risques associés au papillomavirus

On dénombre plus de 6000 nouveaux cas de cancer causés par le papillomavirus toutes les années en France. En général, trois quart de ces cancers atteint les femmes (vulve, vagin, col de l’utérus, anus et sphère ORL (gorge). Les hommes sont moins touchés que les femmes, il n’y a qu’un quart de ces cancers qui les affectent : Le cancer de la sphère ORL en général, le cancer de la gorge, et le cancer du pénis et de l’anus.

Les HPV à haut risque sont les virus HPV de type 16 et 18. Ils sont les plus fréquents et sont responsables de 70 à 80% de cancer du col de l’utérus. Ces virus sont les plus enclins à causer des lésions précancéreuses sur le col de l’utérus, on les nomme encore dysplasie.

Ces dysplasies peuvent être de gravité variable, on dit qu’elles sont légères ou sévères. Cette qualification dépendra de la proportion des cellules qui sont infectées se développant de manière anormale au niveau de la muqueuse.

Certaines dysplasies peuvent disparaître de manière spontanée, d’autres par contre vont évoluer si elles ne sont pas traitées. Une fine partie des personnes infectées va probablement évoluer vers un cancer du col de l’utérus après plusieurs années. Ces lésions précancéreuses vont se développer au niveau des organes comme :

  • l’anus ;
  • le vagin ;
  • la vulve ;
  • les amygdales ;
  • le pénis.

Leur fréquence au niveau de ces organes sera moins accentuée, contrairement à celle du col de l’utérus.

Dépiste le cancer du col de l’utérus: un impératif

Le dépistage du virus HPV se réalise à l’aide d’un frottis ainsi que les le test HPV. Son but vise le repérage des cellules précancéreuses sur le col de l’utérus avant qu’elles ne soient cancéreuses. Si une anomalie précancéreuse est confirmée par la biopsie, elle est retirée. C’est ainsi que l’on peut prévenir l’apparition du cancer du col de l’utérus. Le frottis pour un dépistage apparaît comme le meilleur moyen de dépister le cancer du col de l’utérus. Lorsque l’anomalie est détectée rapidement, on la soigne mieux.

Le frottis est un simple prélèvement qui est de surcroît sans douleur, il se fait en quelques minutes. Ce prélèvement peut être effectué par une sage-femme un médecin traitant et un gynécologue. Un médecin biologiste peut aussi le réaliser.

On recommande la vaccination contre les infections à papillomavirus chez les filles et les garçons âgés entre 11 et 14 ans. Le schéma est de 2 doses (mois 0-6 mois). Pour le rattrapage vaccinal, la vaccination vise les jeunes hommes et femmes âgés de 15 à 19 ans révolus. Le schéma est de 3 doses. On recommande cette vaccination chez les hommes âgés de 26 ans au trop qui ont eu des rapports sexuels avec d’autres hommes. Les 2 vaccins concernés sont les suivants :

  • le Cervarix qui protège contre les HPV 16 et 18 ;
  • et le Gardasil 9 qui protège contre les HPV 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52,58.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *