Couvre-feu au Sénégal : Les actes barbares de la police mettent en colères les associations de droit de l’homme

À Dakar, dans beaucoup de quartiers, ce sont des scènes digne d’une autre époque qui ont été relayées sur les réseaux sociaux. On y voit des policiers lever la main sur des piétons ou sur des automobilistes qui ont eu la malchance de croiser leur chemin.

Or, la loi semble claire en cas de non respect du couvre feu. Babacar Bâ du Forum du justiciable a bien fait de le rappeler par ces mots : « La loi n’autorise pas les policiers à frapper les piétons et les automobilistes qui ne respectent pas le couvre-feu. La loi prévoit un emprisonnement de 2 mois à 5 ans et une amende de 20 000 à 500 000 francs CFA ou l’une des peines seulement. »

Entonnant le forum du justiciable, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), Afrique de l’ouest/Sénégal et Amnesty international Sénégal « condamnent vigoureusement la violence exercée par les forces de défense et de sécurité contre des citoyens le 24 mars au premier jour de l’application de l’État d’urgence proclamé par le Président Macky Sall le 23 mars 2020 pour lutter contre la pandémie du Covid19 ». Ils demandent aux autorités de veiller au respect des droits humains en toutes circonstances.

Toutefois, ils exhortent les Sénégalais à respecter les mesures prises par les autorités étatiques pour lutter contre la pandémie. « Nos organisations rappellent que leur mise en œuvre n’autorise nullement le recours à la violence et aux mauvais traitements, ainsi qu’à un usage excessif de la force par les forces de défense et de sécurité », soutiennent-ils.

« Les dispositions législatives prévoient des sanctions spécifiques contre tout manquement »

Avant d’insister : « Les dispositions législatives prévoient des sanctions spécifiques contre tout manquement et celles-ci doivent être respectées par tous, y compris les forces de défense et de sécurité. Les contrevenants aux mesures édictées par la loi doivent être interpellés et remis à la justice ».

« Nos organisations appellent les autorités étatiques compétentes à donner des instructions fermes aux forces de défense et de sécurité pour que cessent les atteintes aux droits humains observées pendant la première nuit de couvre-feu », font-ils savoir.

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