Débord discal : définition, symptômes et options de traitement

La solidité des os changent avec l’âge, à l’instar des disques intervertébraux. Leur élasticité est réduite au fil des années et ils se déshydratent petit à petit. Le débord discal est une dégradation du disque vertébral qui engendre des douleurs au cou et au dos. Ces changements surviennent avec le vieillissement de l’organisme. Ils sont responsables de la destruction des disques. Une blessure peut accélérer le processus dégénératif. Lé débord discal passe inaperçu à moins qu’il n’empiète sur un nerf voisin. Les symptômes évoluent avec le temps. La chirurgie n’est pas la seule solution pour soulager les personnes atteintes par cette maladie.

Débord discal : qu’est-ce que c’est ?

La saillie discale ou le débord discal est une blessure au dos courante qui affecte les disques intervertébraux. Ceux-ci séparent les vertèbres et fournissent un amortissement, un soutien, un mouvement et une absorption des chocs par la colonne vertébrale. Ils sont constitués d’un anneau extérieur renfermant un noyau mou, semblable à de la gelée. Dans un disque sain, le matériau du noyau est centré.

Lorsque le noyau appuie contre l’anneau externe, le disque vertébral commence à gonfler. Le renflement peut se produire autour d’une partie ou de la totalité de la circonférence du disque. La largeur de la base est plus large que le plus grand diamètre du matériau du disque. Elle dépasse les marges normales du disque.

La saillie ne doit pas s’étendre au-dessus ou au-dessous des plateaux vertébraux concernés. Certains cas de saillie du disque ne sont pas perceptibles et n’entraînent ni douleur ni symptôme. D’autres cas provoquent des douleurs au dos ou au cou. Si le disque bombé irrite ou appuie sur un nerf du canal rachidien, les symptômes suivants peuvent se développer :

  • douleur irradiée ;
  • faiblesse ;
  • engourdissement.

Un disque bombé peut évoluer en une hernie discale. Cette lésion se produit lorsque le matériau du noyau traverse l’anneau externe et se propage dans le canal rachidien. Une hernie discale est caractérisée par une saillie du contenu du disque au-delà des limites normales du disque intervertébral, soit sur un segment inférieur à 25 % de la circonférence du disque.

Un disque avec un renflement dans la paroi externe ne conduira pas forcément à une hernie ou à une déchirure dans la paroi du disque. Les renflements et les déchirures du disque ne sont pas nécessairement liés.

Les symptômes d’une saillie discale

Certains débords discaux se produisent dans la partie inférieure du dos. Ils peuvent aussi se produire dans le cou. Les signes dépendent de l’emplacement du disque et de l’intensité de l’appui sur un nerf. Les hernies discales impactent un côté du corps. Les personnes qui en sont atteintes peuvent aussi ne pas présenter de symptômes.

Une douleur aux jambes et au bras

Si un débord discal se situe dans le bas du dos, on ressent une douleur dans les fesses, la cuisse et le mollet. Les douleurs dans une partie du pied se font ressentir. Pour une hernie discale dans le cou, on a mal au niveau de l’épaule et du bras. Cette douleur irradie dans le bras ou dans la jambe lorsque le malade tousse, éternue ou adopte certaines positions. L’irritation est décrite comme aiguë ou brûlante.

Un engourdissement et un affaiblissement des muscles

Les personnes qui ont une hernie discale ressentent des engourdissements ou des picotements dans la partie du corps desservie par les nerfs affectés. Les muscles qui sont desservis par les nerfs affectés s’affaiblissent. Cela fait trébucher le malade ou affecte sa capacité à soulever ou à tenir des objets.

Les causes de la protrusion d’un disque

Le débord discal correspond à une plaie au dos qui peut avoir plusieurs causes.

L’usure normale des disques intervertébraux

La cause la plus fréquente de la saillie du disque est l’usure liée au temps. À mesure que l’on vieillit, les disques vertébraux deviennent plus secs et moins flexibles. Les ligaments de soutien commencent à se desserrer et à s’affaiblir. Cela provoque le renflement du disque vers l’extérieur lorsque le matériau du noyau appuie contre l’anneau extérieur. Une fois que les disques intervertébraux commencent à se détériorer, un petit mouvement comme se pencher, se tordre, éternuer ou soulever un objet entraînent une saillie du disque.

L’exécution de mouvements répétitifs

L’exécution de mouvements répétitifs de levage, de torsion ou de flexion entraîne l’usure des disques. Plus la bague extérieure s’affaiblit, plus sa capacité à absorber les chocs diminue et plus le matériau du noyau appuie contre la bague extérieure.

Une blessure traumatique

Une blessure exerce trop de stress et de pression sur le disque, l’affaiblit et le gonfle. Ces types de blessures sont causés par :

  • utilisation des muscles du dos pour soulever un objet très lourd :
  • levage et torsion en même temps ;
  • mauvaise chute ;
  • accident de voiture à fort impact.

Débord discal : les facteurs de risque

Le poids et la profession

Une surcharge pondérale pèse sur les disques dans le bas du dos. Les personnes exerçant un travail physiquement exigeant présentent davantage de risques concernant les problèmes de dos. Les mouvements répétitifs tels que le soulèvement, la poussée, la traction, la flexion latérale et la torsion augmentent le risque de développer une hernie discale.

La génétique, les cigarettes et les longs trajets en voiture

La plupart des gens héritent d’une prédisposition à avoir une hernie discale. Fumer réduit l’apport en oxygène vers les disques, ce qui augmente rapidement leur détérioration. Rester assis pendant de longues périodes, combiné aux vibrations du moteur du véhicule, exerce une pression sur la colonne vertébrale.

Un débord discal peut-il évoluer ?

La saillie du disque est une forme de détérioration courante du disque vertébral qui provoque des douleurs au dos et au cou. Elle peut évoluer vers une extrusion de disque ou une séquestration de disque. Si les contraintes vertébrales anormales qui les ont provoquées persistent, le débord discal s’aggrave avec le temps. Les renflements discaux mal soignés sont dangereux. Le stress qui a déclenché le renflement discal doit être réduit pour avoir une possibilité de récupération.

Le matériau du disque interne continue à pousser vers l’arrière, causant une aggravation du renflement du disque. La hernie progresse par la suite dans le canal rachidien et vers la moelle épinière. Cela peut provoquer des douleurs dorsales sévères lorsqu’une racine nerveuse spinale sortante est comprimée. La douleur, l’engourdissement ou la faiblesse augmentent jusqu’à entraver les activités du quotidien. On compte le dysfonctionnement de la vessie ou des intestins. Le syndrome de la queue de cheval risque de provoquer une incontinence ou des difficultés à uriner en ayant une vessie pleine.

La perte de sensation de manière progressive affecte ces zones et toucherait l’intérieur des cuisses, l’arrière des jambes et la zone autour du rectum. Une douleur sciatique dans le bas du dos et dans la jambe apparaissent.

Débord discal : les traitements qui conviennent

Les radiculopathies aiguës cervicales et lombaires dues à une hernie discale sont prises en charge par des traitements non chirurgicaux. Les AINS et la kinésithérapie sont des modalités de traitement de première intention. La kinésithérapie n’est pas recommandée lors de l’apparition initiale des symptômes. Les cas de débord discal disparaissent en quelques semaines après l’apparition des symptômes pour la plupart.

Il ne faut pas commencer la physiothérapie tant que les symptômes n’ont pas duré au moins trois semaines. Ce sont d’excellentes modalités de prise en charge de la douleur invalidante. Les patients qui échouent au traitement conservateur ou les patients présentant des déficits neurologiques ont besoin d’une consultation chirurgicale. Il existe des preuves limitées de l’utilisation de relaxants musculaires tels que la cyclobenzaprine ou les corticostéroïdes oraux.

L’utilisation d’analgésiques opioïdes est justifiée pour les cas de douleur intense ne répondant pas aux analgésiques en vente libre. Le profil des effets secondaires, les risques et les avantages du médicament doivent être discutés avec le patient. Les opioïdes sont prescrits pour une durée la plus courte possible. Les injections péridurales translaminaires et les blocs radiculaires sélectifs sont les modalités de deuxième intention pour les patients qui ne répondent pas à la prise en charge conservatrice.

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