Le Directeur de la sécurité publique s’est voulu très rassurant vis-à-vis des parents et autres familles sénégalaises qui sont dans le désarroi et l’inquiétude face à la recrudescence des enlèvements et meurtres d’enfants. Abdoulaye Diop a promis de traquer les malfaiteurs et autres délinquants où qu’ils se trouvent pour mettre fin à « l’angoisse existentielle » des Sénégalais.
La sécurité et la surveillance au niveau des frontières a été renforcées. C’est ce qu’a annoncé le commissaire divisionnaire, Abdoulaye Diop, directeur de la Sécurité publique, lors du point de presse tenu à la Direction générale de la police nationale. Il se prononçait sur les mesures prises contre les cas d’enlèvements et de meurtres d’enfants. « Des renforts conséquents ont été apportés au niveau des frontières, les moyens de communications mis en place par l’Etat augmentés pour abréger les délais à certains problèmes qui se posent » a-t-il dit. Il n’a cependant pas précisé si ces mesures ont été prises par égard au profil des meurtriers.
SIX ENFANTS DE TOUBA
Mansour, qui avait été accusé d’avoir séquestré six enfants à Touba et arrêté, ne serait pas le kidnappeur qu’on décrit. Selon le directeur de Sécurité publique : « après enquête, on s’est rendu compte que c’était des enfants de la rue qu’il avait récupérés et il tentait de les remettre à leurs parents. Donc, aucune suite n’a été réservé à cette affaire ». En d’autres termes, l’homme était un bienfaiteur qui s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, au lendemain du meurtre crapuleux du petit Serigne Fallou Ba.
Comment la police compte stopper le phénomène ?
Le Directeur de la sécurité publique a annoncé des mesures fortes prises par les autorités, en plus des dispositifs habituels, pour endiguer le phénomène et mettre un terme à ce qu’il a appelé « l’angoisse existentielle » qui a envahit les esprits des populations sénégalaises depuis l’enchaînement des crimes odieux contre les enfants. « Traditionnellement, il des mesures de sécurité qui sont prises dans les zones où la police est présente (zones urbaines et périurbaines). Au niveau des commissariats de police, il y a des brigades de recherches, des brigades anti-criminalités et des éléments de renseignement qui participent à la lutte contre le phénomène« , a-t-il annoncé.
Il y a aussi, en amont, la « mise en pied d’une task-force depuis quelques jours. Cette task-force regroupe la sécurité publique, la Dépaf, la Dsp, la Direction de la police judiciaire, sous la responsabilité et le commandement de l’autorité supérieure (…) cette dernière n’a ménagé aucun effort pour mettre à notre disposition des moyens matériels et humains et des renforts en effectif. Les moyens matériels concernent beaucoup de véhicules mis à la disposition des services de polices« .
Abdoulaye Diop a également indiqué que la police est en train d’établir des « passerelles de communication entre elle et la populations, pour anticiper sur certains faits délictuels ».
La police mise beaucoup sur les Renseignements généraux
Pour mettre fin à l’insécurité, arrêter les criminels et anticiper sur les faits et gestes de ces derniers, la police nationale mise plus sur l’efficacité des Renseignements généraux que sur le nombre d’hommes en tenue.
« Au niveau de Dakar, où nous sommes. Au niveau de l’autoroute, au niveau de certains points sensibles, dans les zones criminogènes, vous avez constaté que la présence de la police est très visible. Mais je peux vous assurer que les hommes qui ne sont pas en tenus sont beaucoup plus nombreux que les hommes en tenue. Parce que les hommes en tenue exercent les missions de service urbain, mais les hommes qui ne sont pas en tenue exercent les missions de renseignements et les missions de police judiciaire. Ce qui explique qu’au Sénégal, s’il se passe une délinquance, on arrive à interpeller les fauteurs de trouble en l’espace de quelques jours seulement« .