Le Terrorisme Menace La Survie Même Des Etats, Selon Un Général Sénégalais

Les Etats africains doivent anticiper le retour d’anciens combattants djihadistes opérant en Syrie et en Irak pour une meilleure prise en charge de la menace terroriste qui pèse sur leur existence même, a préconisé le général de brigade Paul Ndiaye, directeur du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) de Dakar.
Les Etats africains « doivent agir et anticiper » le retour d’anciens combattants jusque-là engagés en Syrie, en Irak et dans d’autres pays, pour mieux prévenir et prendre en charge la menace terroriste à laquelle ils se trouvent soumis, a-t-il dit.
Le général Ndiaye s’entretenait avec des journalistes sur le programme du prochain Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue pour deux jours, à partir de lundi prochain.
Selon le directeur du Centre des hautes études de défense et de sécurité, par ailleurs président du comité scientifique dudit Forum, la menace terroriste demeure « une préoccupation » générale des Etats.
« On peut nous le reprocher, à chaque fois qu’il y a un forum de Dakar, on parle toujours de terrorisme. Le terrorisme est la menace la plus prégnante parmi les menaces’’, a-t-il souligné.
« Quelle que soit notre appréciation de la situation sécuritaire, nous devons nous rendre compte que la menace qui pèse le plus sur l’existence de nos Etats est la menace terroriste », a indiqué le général de brigade Paul Ndiaye.
« Nous allons consacrer une demi-matinée pour discuter du financement, de la résilience face à l’Etat de droit, de surveillance des plateformes numériques », a-t-il détaillé.
Des experts du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), du Groupe d’action financière (GAFI) – un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme – sont attendus à cette rencontre pour évoquer la lutte contre le financement du terrorisme.
L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sera également représenté au cours de ce Forum rassemblant annuellement depuis 2014, de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement africains, des partenaires internationaux, ainsi que de multiples acteurs de la paix et de la sécurité.
Il a été lancé lors du sommet de l’Elysée de 2013, organisé par la France.
Les organisateurs attendent pour cette édition plus de 500 participants, acteurs régionaux et internationaux au plus haut niveau, autorités politiques et militaires, experts et universitaires, diplomates, représentants d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé.
Le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique est organisé par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (MAESE) avec l’appui de nombreux partenaires.