Macron estime que le G7 a « créé les conditions » d’une rencontre entre Trump et Rohani

Lors d’une conférence de presse au côté de Donald Trump, le président français a réaffirmé la place de la France dans le face-à-face entre les Etats-Unis et l’Iran.

Emmanuel Macron a gagné son pari pour le premier sommet du G7 sous sa présidence. S’annonçant pour le moins difficile, la réunion de Biarritz, du 23 au 26 août, entre les dirigeants des sept démocraties les plus puissantes économiquement a été un réel succès. Un accord a ainsi été trouvé à propos de la taxation des géants du numérique, des engagements concrets ont été pris pour faire face aux feux ravageant l’Amazonie… Surtout, une position commune sur l’Iran a été dégagée – la question a dominé ce sommet, marqué par l’arrivée surprise dans l’après-midi, dimanche 25 août, à l’invitation d’Emmanuel Macron, du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, ciblé personnellement depuis trois semaines par des sanctions américaines.

« J’ai la conviction que s’il y a une rencontre au plus haut niveau, un accord peut être trouvé sur l’Iran », a affirmé le président français lors d’une conférence de presse commune en fin d’après-midi lundi, aux côtés de son homologue américain. Le sommet a créé « les conditions pour cette rencontre » entre Donald Trump et le président iranien, Hassan Rohani, « et donc pour un accord », a-t-il salué. M. Trump s’est dit prêt, lundi, à rencontrer M. Rohani si les « circonstances » étaient réunies.

Emmanuel Macron a également rappelé ce sur quoi les membres du G7 étaient d’accord : la nécessité pour l’Iran « de respecter ses obligations sur le nucléaire » et le fait que « jamais l’Iran ne puisse se doter de l’arme nucléaire et qu’il cesse de menacer la sécurité régionale ». A en croire le président français, « il y a des avancées, même si elles restent fragiles et que rien n’est encore fait ». Donald Trump a acquiescé et évoqué « un fantastique G7 ».

Donald Trump a joué le jeu

L’image des deux présidents ensemble à la tribune est en elle-même symbolique. Le G7 est de retour comme lieu de dialogue informel après une longue crise, qui s’est encore aggravée avec l’installation à la Maison Blanche de Donald Trump et sa politique de l’« America First » (« L’Amérique d’abord »). En 2017, le président des Etats-Unis a retiré son pays de l’accord de Paris sur le climat, et un an plus tard, de celui de Vienne sur le nucléaire iranien. Les sommets du G7 étaient devenus ceux du « 6 + 1 », avec le cavalier seul américain, voire du « 6 contre 1 », comme en 2018, lors du sommet de La Malbaie, au Québec, où le président américain dénonça le communiqué de presse commun qu’il venait de signer.

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