Le soir du 8 mai, le président de la République islamique d’Iran, Hassan Rohani, a fait savoir que Téhéran resterait dans l’accord sur le nucléaire, même sans les Etats-Unis, qui avaient annoncé qu’ils s’en retiraient quelques instants plus tôt par la voix de Donald Trump.
Estimant, lors d’une intervention télévisée, que le dirigeant américain avait une longue histoire de destruction des traités internationaux, Hassan Rohani a ajouté : «J’ai ordonné au ministre des Affaires étrangères de négocier avec les pays européens, la Chine et la Russie dans les semaines à venir. Si à la fin de cette courte période, nous concluons, avec la coopération des cinq pays, que les intérêts du peuple iranien sont assurés malgré les Etats-Unis et le régime sioniste […] l’accord sera maintenu.»
« J’ai donné pour consigne au ministère des Affaires étrangères de négocier avec les pays européens, la Chine et la Russie dans les semaines à venir. Si, au bout de cette courte période, nous concluons que nous pouvons pleinement bénéficier de l’accord avec la coopération de tous les pays, l’accord restera en vigueur », a-t-il continué.
Téhéran prêt à reprendre ses activiéts nucléaires
Rohani a ajouté que Téhéran était prêt à reprendre ses activités nucléaires après des consultations avec les autres parties signataires de l’accord.
En vertu de ce pacte, conclu entre Téhéran et les pays « P5+1 » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu plus l’Allemagne), l’Iran a accepté de réduire ses activités nucléaires en échange de la levée progressive de la majeure partie des sanctions internationales qui avaient été imposées à la République islamique.