L’enquête du quotidien britannique The Times dévoile comment des responsables de l’ONG ont engagé de jeunes prostituées à Haïti lors d’une mission consécutive au séisme de 2010. Des soirées étaient organisées dans des maisons et des hôtels payés par Oxfam.
Oxfam dans la tourmente
« Ce qui s’est passé à Haïti ne convient pas à nos règles et à notre système actuel. Mais nous devons encore travaillé. Et je suis déterminée à nous améliorer, et en tant que responsables nous ne permettrons jamais que cela arrive de nouveau« , a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive d’Oxfam international.
Oxfam a assuré avoir lancé immédiatement, en 2011, une enquête interne. Quatre employés ont été licenciés et trois autres ont démissionné. Pour autant, le gouvernement britannique reproche à l’organisation de ne pas avoir transmis tous les détails des accusations contre ses ex-employés.
Enquête « complète et urgente »
Londres réclame désormais une enquête complète et urgente sur ces allégations qualifiées de « très graves ». Oxfam reçoit « moins de 10 % de son financement total » du département britannique chargé du développement international, a fait savoir samedi son PDG, espérant continuer à travailler avec le gouvernement.
La Commission européenne a sommé aussi lundi les dirigeants d’Oxfam de « faire toute la lumière » sur cette affaire.
Menace sur les financements
« Nous sommes prêts à cesser les financements aux organisations qui ne respectent pas les règles d’éthique« , a annoncé une porte-parole de l’exécutif européen, qui est en charge des importants financements accordés par l’Union européenne au titre de l’aide humanitaire.
Oxfam au Royaume Uni a bénéficié d’1,7 million d’euros de financements européens en 2011, date des faits reprochés.