En marge d’une foire destinée aux produits agricoles biologiques, organisé à la Promenade des Thièssois, le président du FENAB Doudou Diop, a lancé un “vibrant appel” pour que l’Etat consacre le “maximum d’efforts” à l’agriculture biologique.
M. Diop a plaidé pour que les organisations paysannes qui s’activent dans le bio soient subventionnées autant en intrants qu’en matériel agricole. A ce propos, il soutient ne pas détenir d’informations claires sur un appui réservé à cette forme d’agriculture dans la politique de l’Etat. “L’agriculture biologique n’est plus un rêve, c’est une réalité”, a déclaré Doudou Diop, invitant l’Etat à l’appuyer en semences, fertilisantes et en équipements comme il le fait avec l’agriculture conventionnelle.
Dans le même sillage, Ibrahima Seck, coordonnateur de la FENAB a fait remarquer que “l’agriculture biologique, faite dans les meilleures conditions possibles, donne des rendements supérieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle”.
Elle a, l’avantage de préserver la santé humaine, animale et végétale, tout en préservant la biodiversité, selon M. Seck. Contrairement à l’agriculture conventionnelle dont le seul souci est la recherche du profit, l’agriculture bio répond à un projet de société, le développement durable, a-t-il poursuivi.
D’autre part, le coordonnateur du FENAB a saisi l’occasion pour lancer un appel en direction des populations pour une “préférence nationale économique”, consistant à consommer les produits agricoles bio, cultivés dans le pays, au détriment de ceux proposés par les grands magasins implantés par des multinationales et que l’on retrouve de plus en plus jusque dans les quartiers, au risque de “faire disparaître” la dynamique économie informelle locale.